L'église romane de LA VALLÉE en Saintonge. Texte
intégral de Charles CONNOUË
LA VALLÉE :Commune du Canton de SAINT-PORCHAIRE (à 42 kilomètres au nord- ouest de Saint-P or chaire et à 27 de Saintes)
Sa façade élégante et soignée, son beau clocher saintongeais et sa très curieuse tour d'escalier en font un édifice qui mérite de retenir l'attention. Certains archéologues lui donnent une origine très ancienne et n'hésitent pas à la faire remonter au XIe siècle, voire au IXe. Mais là encore rien ne prouve une si haute antiquité et ce qui est parvenu jusqu'à nous accuse tout au plus le XIIe et plutôt même la deuxième moitié que la première, avec des parties du XIII e. Des mutilations et des adjonctions ont, par la suite, modifié l'aspect primitif. La façade à pignon est occupée par un important rez-de-chaussée et un court premier étage qui, disposition assez rare en Saintonge dans la série des façades ornées, ne comporte aucune galerie, aucune arcature, mais seulement une large fenêtre romane dont le cintre repose sur deux fines colonnettes. Pour le reste cet étage qui est surmonté d'une corniche à beaux modifions, est simplement traversé par les quatre colonnes montant du sol qui divisent le rez-de-chaussée en trois aires. Au centre s'ouvre un portail à trois voussures basses et larges, très légèrement brisées, ornées de feuillages et de palmes. De chaque côté des fausses portes aux arcs nettement brisés, ont leurs chapiteaux réunis à ceux du portail par un bandeau bien travaillé. La décoration de cette façade est remarquable par sa variété. En dehors des quatre colonnes de séparation qui, dans leur hauteur, changent trois fois de diamètres et des appareillages en losanges et en zigzag, il faut citer avec les chapiteaux, toute une série de griffons rangés deux à deux et les dix modillons de la corniche où l'on distingue des tètes de loup, des masques humains et divers autres sujets. Le clocher est une robuste tour carrée à deux étages terminée par un toit presque plat. Chaque face du premier est occupée entièrement par deux grandes arcades en plein-cintre à deux voussures portées par des colonnes cylindriques dont les deux du centre sont accolées et les deux autres rejetées à l'extrême bordure des angles. L'étage supérieur est percé de quatre fenêtres également en plein-cintre, groupées deux à deux et séparées par une colonnette. Sur le côté Nord se dresse une bizarre tour d'escalier dont la curieuse silhouette donne à cette église un cachet très particulier. Sur une base carrée s'élève une première partie cylindrique surmontée d'une pointe qui dépasse sensiblement la toiture du clocher. Cette pointe commence à se rétrécir au milieu de sa hauteur et le termine par un cône très court qui s'amorce sur la partie cylindrique sans aucune saillie. Cette tourelle est postérieure au clocher. Toute la partie orientale de l'église, chœur et abside, a disparue abattue probablement au moment des guerres avec les Anglais. Des colonnes d'angles et les amorces des voûtes sont encore visibles. A l'intérieur la nef est à quatre travées séparées par des demi-colonnes adossées à des pilastres peu saillants. Entre ceux-ci des arcs en tiers-point consolident les murs; latéraux percés de fenêtres en plein-cintre. Les chapiteaux des colonnes sont simplement ornés de cabochons aux angles. Des arcs doubleaux brisés portent une voûte en pierre sur les deux dernières travées. A la hauteur du dernier arc qui présente seul des chapiteaux travaillés (hommes en lutte avec des serpents), un mur a été construit qui termine la nef. Ce mur est percé d'une arcade en tiers-point à double ressauts par laquelle on accède au carré du clocher recouvert
d'une
coupole octogonale sur trompes avec vaste trou à cloches.
Les arcs de
soutènement retombent sur de grosses colonnes doubles
à chapiteaux
lisses. Dans
la nef une jolie fenêtre perce le mur de façade,
elle est ornée de
colonnettes aux chapiteaux joliment décorés et
son cintre est garni
d'un cordon à pointes de diamant. ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de la SAINTONGE (livre 1 épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________ "Faisons
parler (Celle forgée par les "pères" de l'Église) ![]() A gauche le léonin qui explicite l'âme de cette femme: Elle a des ailes pour aller au ciel, une tête d'oiseau c'est très bien et bon signe, mais elle se nourrit d'une fleur de lys orientée vers le sol (luxure)! Le chapiteau est une mise en garde. ![]() Des "feuilles creuses" entourées de 10 trous carrés pour une grossesse, 10 mois lunaires, le compte est bon ! En face le même type de chapiteau stylise visiblement l'autre sexe ! ![]() ce sont les pseudo fleurs de lys (luxure), ici assez explicites et stylisées Rappel fleur de lys = pureté, chasteté Pseudo fleur de lys = lorsqu'elles sont orientées vers la terre, le contraire. Croissez et multipliez vous... mais sans tomber dans le vice ! ![]() ![]() et sur ce petit chapiteau: Le tailloir indique un choix à faire. Le personnage est très passif ! Le message : "n'écoutez pas passivement les forces maléfiques ! combat spirituellement !"
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Septembre 2008/ rev sept 2011/rev nov 2015/rev 2019/rev 2023 album JQ |
Vers
l'album photos sur l'église de LA VALLÉE
FIN