L'église romane de GEAY en Saintonge Texte intégral de Charles CONNOUË Commune du Canton de SAINT-PORCHAIRE (à 7 kilomètres au nord de Saint-Porchaire et à 22 de Saintes)
du XIIe siècle, qui par un extraordinaire hasard n'a pas eu
à subir de restaurations et nous est parvenue dans un parfait
état de conservation.
un transept avec deux absidioles, un chœur et une abside ronde à l'intérieur, à pans coupés à l'extérieur.
La nef est voûtée par un berceau brisé sur doubleaux.
Le chœur par un berceau brisé et l'abside en cul-de-four est en cintre brisé. La croisée très intéressante
est couverte par une coupole nervée octogonale sur trompes, au-dessus d'un carré dont chaque face est ornée d'une arcature. L'arc triomphal est percé dans un mur de refend qui étrangle la nef ; mais une haute arcade est aménagée dans la partie droite pour permettre le passage entre la nef et le croisillon sud.
« A l'extérieur façade très simple ou nulle : Abside a trois étages et à pans coupés partagée en cinq compartiments par une grosse colonne. Dans chaque compartiment du rez-de-chaussée, une arcade aveugle, au-dessus un arc percé d'une fenêtre et sous la corniche une arcature».
A noter que la coupole porte la date de 1823 qui ne peut rappeler qu'une réparation.
L'ornementation des deux cintres est très archaïque. Sur le coté sud une seconde porte romane également, mais un peu plus ornée, perce le mur de la première travée. Le clocher dresse une courte tour octogonale sur une base carrée très massive. Chacun des angles des huit pans de la tour est renforcé par un court embryon de colonne à chapiteau nu. L'abside rappelle celles de Rioux et de Rétaud ; même plan, mime disposition, mais la décoration est beaucoup moins variée et moins riche. Cependant les lignes très nettes et le dessin particulièrement pur de cette abside permettent de la classer immédiatement après les deux " merveilles" ci-dessus et parmi les meilleures oeuvres architecturales romanes de la Saintonge. Il y a lieu de remarquer les modillons qui supportent l'entablement de l'absidiole sud. Ce sont des chapiteaux et des fragments de bases de colonnes encastrés dans la maçonnerie...! D'où viennent-ils? Peut-être d'une ancienne abside détruite. Les colonnes qui limitent les pans du chevet ne diminuent pas de diamètre en s'élevant, mais a chaque étage elles subissent des retraits qui donnent l'illusion d'une réduction. Les baies de ces colonnes forment une ligne d'assise particulièrement soignée. Une litre funèbre a laissé de nombreuses traces sur les murs extérieurs. Ils encadrent des petites fenêtres romanes haut percées et quelquefois désaxées. Les chapiteaux de la nef n'ont que des sculptures à peine ébauchées. Le croisillon Nord est percé à l'ouest de deux petites fenêtres et de deux niches; le croisillon sud prend jour par une fenêtre romane a colonnettes.
L'abside
est séparée du chœur par deux hautes colonnes
à chapiteaux fouillés accompagnés de deux cordons
sculptés d'un bel effet décoratif
Les fenêtres du chœur et de l'abside ont leurs angles amortis de colonnettes à beaux chapiteaux.
____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de SAINTONGE (livre 1 épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes) _____________avec leur aimable permission ____________________
Les sculptures d'une fenêtre sont particulièrement interressantes, surtout lorsque celles-ci se font rares dans cet édifice cistercien ! Remarquez les ailes du volatile, apte à aller au ciel et celles du léonin en "X" , le ciel n'est pas pour lui... Ainsi en va-t-il de ceux qui qui s'écartent de la spiritualité pour tomber dans l'animalité !! Qu'on se le dise ! Ces
deux chapiteaux résument à eux seuls toute la
démarche pour élever les âmes que les moines
bâtisseurs du XIe |
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Vers
l'album "JQ"sur l'église de GEAY
FIN rev sept 2011/nov 2013/2019