L'église romane de MEUX (17)

Texte intégral de Charles CONNOUË
Photos de Alain DELIQUET


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MEUX

Commune du Canton de JONZAC (à 7 kms à l'Est de Jonzac)



Le bourg de Meux, d'une haute antiquité, possède l'un près de l'autre, un château du XVe siècle et une église du XIIe, formant, vus sous certain angle, un pittoresque tableau.
L'église, qui a beaucoup souffert, est malheureusement presqu'entièrement reconstruite, et n'est plus, depuis quelques années, entourée de son ancien cimetière, qui avec ses ifs et sa verdure, avait encore un joli cachet.



La façade est percée au rez-de-chaussée, d'une petite porte basse à moulures ogivales. A son sommet un auvent recouvert d'ardoises abrite deux baies campaniles. Elles ont remplacé un clocher tombé en ruine au commencement du siècle dernier.
Les murs de la nef ont été remontés avec utilisation de quelques parties anciennes restées debout. C'est ainsi qu'au Sud, une longue fenêtre a été conservée (cintre légèrement brisé et pointes de diamant). De même a subsisté l'ancienne tour d'escalier à retraits successifs et ouvertures en meurtrière qui conduisait à un clocher abattu, dont aucune trace n'existe plus, même à l'intérieur.
Le chevet carré, plus haut que le reste de l'édifice, a une fenêtre semblable à celle ci-dessus et des ouvertures de guet. Un triplet, sous une corniche portée par des consoles, ajoure le mur oriental.



La nef qui compte trois travées sous voûtes en ogive à quatre branches et formerets (matériaux légers, 1861), a ses murs renforcés par des groupes de trois colonnes à chapiteaux ornés de coquilles.



A droite et dans la troisième travée s'ouvre une grande fenêtre romane à colonnettes; une semblable éclaire le chevet. Celui-ci qui occupe une longue travée voûtée sur nervures est entièrement peint; un grand arc brisé le précède.
Remarquer à droite du chœur, près d'un écusson en couleurs, une longue inscription du XVIe siècle, épitaphe d'un chevalier de Malte.
La cloche datée de 1645 est inscrite au Mobilier Historique.
L'église de Meux. dédiée à saint Martin, relevait autrefois du prieuré de Saint-Vivien de Saintes.
Non loin, la fontaine des « Sorignets » avait la réputation très répandue de guérir les fièvres. On y accourait de fort loin.



 ___________________________________________________Fin du texte de Charles CONNOUË 

Les églises de la SAINTONGE

(livre V épuisé)

édition: R.DELAVAUD à SAINTES 

avec leur aimable permission.____________________________

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