L'église romane de La CLISSE en Saintonge. Texte
intégral de Charles CONNOUË Commune du Canton de Saujon (à 15 kms au Nord-est de Saujon et à 8 kms de Saintes) Église paroissiale de Sainte-Madeleine, construite en XIIe siècle et inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Son abside a été refaite au XVe siècle. Lesson dit qu'une partie de cet édifice date du Xe siècle et Canet dans son « Histoire de la Saintonge » répète cette « indication ». Les fondations oui peut-être, mais on chercherait vainement aujourd'hui dans cette construction des vestiges du Xe ou même du XIe siècle. Les parties les plus anciennes sont les murs latéraux de la nef qui accusent la première moitié du XII ; cependant quelques sculptures, œuvres d'apprentis et empreintes d'une certaine gaucherie, donnent à l'ensemble, reconnaissons-le, un certain aspect archaïque.
L'intérieur très modeste, simple rectangle, est divisé en cinq travées formant la nef, séparées par des pilastres dont les impostes soutiennent des arcs latéraux encadrant chacun une fenêtre en plein cintre. Des colonnes à chapiteaux travaillés flanquent ces pilastres. Autrefois des arcs doubleaux supportaient une voûte de pierre. Détruite probablement au cours des guerres de Religion, cette voûte a été remplacée par une charpente, refaite elle même en 1947. Les deux travées suivantes
constituant le chœur et l'abside ont
été réédifiées
dans le style La façade présente quelque originalité. Un vaste portail à deux voussures est orné de figures géométriques et de feuillages. Au-dessus une corniche porte trois colonnes qui vont traverser une seconde corniche à modillons. Au-dessus de celle-ci se dresse un pignon campanile à une baie. De puissants contreforts étayent l'ensemble et le mur Nord.
Quelques chapiteaux d'une exécution fruste « Daniel dans la fosse aux lions ». « Homme en lutte avec des serpents » , témoignent cependant d'un certain effort artistique, comme sur la façade des restes d'animaux foulant des personnages humains. L'ancien cimetière existe encore devant l'église. ______________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de la SAINTONGE (livre 2 épuisé) édition: R.DELAVAUD (SAINTES)________________
ou du moins essayons..."
La "tentation de la luxure " que Charles CONNOUË a feint de ne pas voir! Ce chapiteau de l'église de LA
CLISSE a sans doute un lien Le personnage de gauche se retrouve ailleurs dans un coin de l'édifice (Peut-être est-ce le sculpteur ?) Le personnage de droite semble tirer la langue Au centre la femme est
nue, elle semble aussi tirer la langue, C'est évidemment le symbole de la luxure, ou de la femme tentatrice. Elle appelle les hommes en leur
pinçant l'oreille Les visages des hommes sont situés au-dessus d'abondants feuillages tous dirigés vers le ciel. Et ils sont situés au dessus de ces feuillages symboles du sexe féminin, de luxure ou de chasteté selon leurs dispositions.
Sinon la provoque en utilisant le corps féminin comme nos publicistes contemporains ! Les personnages de gauche comme de droite
_ils ne sont peut-être qu'un en fait_ résistent
bien Ce motif en feuilles nouées en bas et s'élevant vers le ciel n'est autre que la chasteté. La position, le noeud ou son absence et l'orientation indiquent la symbolique de cette espèce de feuillages: ___________________________ En voici des exemples : avec sa queue en position de maîtrise ne laisse aucun doute sur le sens positif du tableau. ![]() A Saint SORNIN semblable à AULNAY Ce chapiteau de LA CLISSE
représente est bien lié à la Luxure.
Un autre chapiteau fait face à LA CLISSE
Qui
était Marie Madeleine ?
Une des femmes de l'entourage de Jésus et que l'église a présentée comme une prostituée parce qu'elle a oint les cheveux de Jésus avec du parfum . Il y a aussi Marie (de Bethanie) qui lui a lavé les pieds avec ses larmes et ses cheveux et celle qui la première trouve le tombeau vide. Il y avait-il plusieurs Marie Madeleine : Marie de Magdala, Marie Madeleine ou Madeleine, appelée Marie la Magdaléenne dans les Évangiles est une disciple de Jésus qui le suit jusqu'à ses derniers jours. La Marie de Magdala dépeinte par Luc est une riche Galiléenne convertie au message chrétien, «de qui sept démons étaient sortis» (Luc, 8, 1-3). Elle se tient au pied de la Croix lors du supplice du Messie et fait partie du groupe de femmes qui constatent, au surlendemain de la crucifixion, que la dépouille de Jésus a disparu du tombeau. C'est elle, surtout, qui voit, la première, le Christ ressuscité le matin de Pâques et reçoit du Sauveur la mission d'annoncer la bonne nouvelle. «Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père, lui dit Jésus. Mais hâte-toi vers mes frères et dis-leur: «Je monte vers mon Père et votre Père» (Jean, 20, 11-18). l'Église de Rome considéra, à partir de Grégoire Ier au VIe siècle, que Marie de Magdala ne faisait qu'une avec Marie de Béthanie ainsi qu'avec la pécheresse qui oint le Christ de parfum. Cette position a
été abandonnée par l'Église
catholique après Vatican II.
l'Église orthodoxe a toujours fait la distinction entre ces personnages. En résumé, les évangiles présentent Marie-Madeleine comme: _ Celle qui était habitée par des démons et a été délivrée par Jésus. _ Celle qui a assisté au supplice et la mise au tombeau. _ celle qui a acheté les baumes. _ Celle qui est témoin de la résurrection. _ Celle qui eut un rôle de soutient financier dans la suite de Jésus. (selon Luc 8,3). Si les évangélistes se sont mélangés avec les noms concernant les Marie, ils ont toujours placé Marie de Magdalena en premier, lorsqu'il y en avaient plusieurs. Évidement aux XIe et XIIe siècles les sculpteurs ne connaissaient que la version des Pères de l'Église : Marie-Madeleine femme de mauvaise vie sauvée par sa confiance en Dieu _____________________________________ A visiter aux alentours de LA CLISSE
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