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L'église
romane de VILLEXAVIER (17)
Photos
de Michel CARON, de wikipédia et du Ministère de
la Culture VILLEXAVIER  L'église de Villexavier est dédiée à saint Christophe. L'importance de cet édifice, construit au XIIe siècle, indique que Villexavier fut jadis un très gros bourg. Edifiée sur un plan classique (croix latine, transept avec absidioles et chevet demi-circulaire), elle a relativement peu souffert au cours des siècles. Seules quelques restaurations à différentes époques ont modifié son aspect.  Le portail, auquel on accède par plusieurs marches, est en plein cintre et compte deux voussures portées par des colonnettes dont les chapiteaux sont devenus informes. Au-dessus s'ouvre, dans un pignon, une fenêtre romane ornée de tailloirs sculptés formant bandeau.   A l'intérieur, vaste, haut et large, trois travées sous croisées d'ogives sont séparées par des colonnes élevées, de chaque côté, sur un « banc des pauvres » en pierre. Des fenêtres romanes à colonnettes annelées percent les murs. Les croisillons voûtés en berceau brisé prennent jour par des fenêtres sensiblement de même style.  Les voûtes du chevet — berceau brisé et cul-de-four — reposent sur un cordon enrichi de motifs géométriques. Un rétable, petit mais intéressant, avec statues d'anges et deux panneaux Renaissance (saint Jean et saint Christophe) fait penser aux églises de Bretagne. Une statue de sainte Emerance dite sainte Méranse, classée au Mobilier Historique et donnée comme datant du XVIIIe siècle, paraît plus ancienne. Elle semble, avec certains autres objets, provenir d'un antique autel détruit. Sainte Emerance était invoquée pour guérir les maux de ventre des jeunes enfants.  Le clocher n'existe plus; seul subsiste l'ancienne tour d'escalier qui le desservait. A sa place s'élève un gros portique abritant une cloche, datée de 1626 et inscrite aussi, au Mobilier Historique. Extérieurement les fenêtres de la nef sont ornées de losanges, de torsades et de bandeaux.  L'abside demi-circulaire est renforcée aux angles de ses aires plates par des colonnes tronquées et mutilées, dressées sur une banquette de pierre et portant une corniche. La fenêtre axiale est aujourd'hui murée. De nombreux sarcophages ont été mis à jour autour de l'édifice.  Une inscription, romane selon Rainguet et classée depuis 1908, est signalée dans cette église. Cette inscription, qui ne se trouve pas à l'intérieur de l'église, mais à l'extérieur, sur le pan Sud-Est de l'abside et à 2 mètres du sol, est très petite : 0,25 sur 0,15. Elle est formée de lettres de 2, puis de 1 centimètres qui n'ont rien de spécialement roman ou même d'ancien. On distingue au début LM:CC, mais ensuite les caractères diminuent de grandeur et d'entaille et ne creusent plus qu'à peine la pierre, elle-même érodée. Elle semblait parfaitement illisible; cependant un déchiffrage a été fait. Il faudrait lire : « L'an 1270 mourut, Louis, roi de France, remettant son âme à l'auguste Roi des Rois. » ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________ AD Decembre 2023 |
