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L'église
romane de VILLARS en PONS (17)
Photos
de Michel CARON, de wikipédia et du Ministère de
la Culture VILLARS EN PONS  Cet édifice, dédié à Saint-Pallais, est du début du XIIe siècle, mais il a été plusieurs fois modifié et remanié notamment au XVe siècle. La souche de son clocher et ses fondations doivent être beaucoup plus anciennes et sont peut-être très antérieures au XIIe siècle.   La nef compte trois travées, la première plus courte. Ces travées séparées par de fortes demi-colonnes sur dosserets, portent des doubleaux à arêtes carrées qui soutiennent une voûte légèrement brisée ; les chapiteaux de ces colonnes sont nus. Des arcs latéraux, légèrement brisés aussi, renforcent les murs et encadrent six fenêtres romanes (une aveugle). Cette nef vient se souder, tant bien que mal, à un mur de refend qui la sépare du carré du clocher ; mur dans lequel s'ouvre une baie en tiers-point, encadrée de deux fortes et hautes demi-colonnes qui vont se perdre dans la voûte.  Le clocher repose sur quatre massifs carrés, dont trois des faces sont ornées de colonnes engagées à chapiteaux frustes, qui supportent quatre arcs surmontés d'une voûte sur croisée d'ogives. Les quatre bras courts et trapus des arcs diagonaux s'appuient sur de petites consoles ornées de têtes de boeufs (particularité rare en Saintonge). Les chapiteaux sont décorés l'un de sirènes à double queue et à longs cheveux,   un autre de chouettes aux ailes déployées, un troisième de griffons et un quatrième d'un Évêque Saint-Pallais dans une gloire ovale tenue par un ange ailé debout de chaque côté.  Le sanctuaire reconstruit, qui a remplacé une abside demi-circulaire, comprend deux travées voûtées en ogive avec écussons non armoriés. L'abside à chevet plat prend jour sur les côtés par deux fenêtres en plein cintre et à l'orient par une fenêtre gothique à un meneau. Les nervures des ogives, des formerets et du doubleau de séparation se groupent sur des colonnes soit lisses, soit moulurées sans chapiteaux. Le mur Sud de carré du clocher est percé d'une baie avec un arc en tiers-point porté par des colonnes engagées à chapiteaux lisses. Cette baie ouvre sur une chapelle rectangulaire, plafonnée en bois, reconstruite et élargie qui par une seconde baie, en mitre celle-là, communique avec le chœur. Le mur Nord obstrue l'entrée du croisillon gauche abattu et non rétabli. Une mince fenêtre éclaire le carré et fait ressortir l'épaisseur du mur de base du clocher. Celui-ci, particulièrement intéressant dans ses parties hautes anciennes, porte des traces de nombreux remaniements.  Un vaste et profond portail à cinq voussures romanes à claveaux nus et deux petites fausses portes occupent entièrement le rez-de-chaussée de la façade, renforcée à chaque angle par un beau groupe de trois solides colonnes. Les larges pieds-droits du portail ont été malheureusement, sous prétexte de réparations, enduits, sans ménagement, d'un ciment noirâtre qui les consolident saris doute, tout au moins faut-il l'espérer, mais ne les embellissent pas.  Deux corniches sur modillons sans grand intérêt et une fenêtre romane meublent l'étage, surmonté d'un pignon obtus. Colonnettes et chapiteaux de la fenêtre sont annelés. Sur le premier gros contrefort qui étaye le mur Sud de la nef, une pierre saillante porte une inscription mi-partie en français, mi-partie en latin : « Le 8 Mai 1724 Michael Archangeli veni in adjutorium populo dei ». Touchante invocation à Saint-Michel dont la première apparition eut lieu un 8 Mai au Ve siècle. Un ossuaire existerait sous la chapelle droite et peut-être une crypte sous le chœur. Près de l'église une maison, aujourd'hui ferme, était cure autrefois ; elle montre encore quelques sculptures et vestiges intéressants.  ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________  Le donjon de PONS  L'hôpital des pèlerins de PONS à voir sur ce site AD Décembre 2023 |
