L'église de TANZAC (17) Texte
intégral de Charles CONNOUË |
TANZAC Commune du. Canton de GÉMOZAC (à 4 kms à l'Est de Gémozac et à 23 kms de Saintes) ![]() L'église de Tanzac, dédiée à Saint-Saturnin, a été construite au XIIe siècle, mais elle a, comme toutes les autres, subi par la suite de nombreuses transformations. C'est ainsi qu'un clocher du XVe siècle a remplacé son clocher roman. Cette église est curieuse par maints détails et intéressante à visiter. La façade, complètement masquée par les arbres, est d'une élégante simplicité. Un haut pignon la termine ; pignon percé d'une large fenêtre en plein cintre, coupée au sommet de ses pieds-droits par une corniche sur modillons appuyée à chacune de ses extrémités sur les chapiteaux de colonnes montant du sol et diminuant de volume à la hauteur du portail. Une autre colonne accompagne chaque angle de la façade, étayée elle-même latéralement par deux contreforts plats montant jusqu'à la corniche. Le portail se compose de cinq voussures aux angles arrondis en tore et bordées chacune d'un cordon légèrement sculpté. Neuf colonnettes aux chapiteaux nus, garnissent chaque pied-droit. Les bases forment banquette. Au-dessus de la corniche de larges embrasures, que l'on devine hâtivement percées, subsistent de l'époque des guerres de Religion. Le clocher carré, chargé de groupes de colonnes d'angle, a chacune de ses faces occupées par deux longues fenêtres tréflées séparées par une partie pleine renforcée d'une autre colonne montant, comme les premières, jusqu'à une corniche à modillons portant la toiture. L'intérieur de la nef a été récemment restauré avec abondance de plâtre et de faux joints. Refaites aussi, dans le style XIIIe siècle, les colonnes qui séparent les trois travées. A la hauteur de la troisième s'ouvrent à droite et à gauche de grandes baies en plein cintre donnant accès à des chapelles abondamment ornées dans un style Renaissance. Le chœur, qui fait suite, porte le clocher posé sur quatre forts massifs de maçonnerie auxquels sont adossées des colonnes tronquées reposant sur des consoles ; les arcs brisés qui les réunissent servent d'assises à une coupole octogonale sur trompes avec trou à cloches. Deux fenêtres cintrées, ornées de fortes colonnettes, éclairent cette partie de l'édifice suivie d'une très courte abside demi-circulaire, aux murs percés de petites fenêtres romanes. Les deux latérales appuient leurs cintres sur des consoles, l'axiale sur des colonnettes. Chœur et abside sont peints abondamment, y compris les colonnes, les chapiteaux et les consoles, de couleurs malheureusement trop crues et d'arabesques trop fleuries. Cette décoration excessive jointe à celle des absidioles et de la tribune qui, à mi hauteur, occupe la première travée, surcharge un intérieur qui dépouillé de ces « embellissements » ne serait pas sans charme. Fin du texte de Charles CONNOUË _______________________________________________________ Les églises de la SAINTONGE (livre II épuisé) _________________________________________édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission. AD/2008/rev Janv 2024 |