L'église
romane de TAILLANT (17)
Photos
de Michel CARON, de wikipédia et du Ministère de
la Culture TAILLANT ![]() Le clocher de Taillant était, il y a quelques années, entièrement recouvert de lierre et constituait une curiosité régionale pour cette seule raison. Le lierre a été détruit, mais il en reste encore et si le spectacle a perdu en pittoresque, il a gagné en intérêt archéologique, ![]() car il est devenu possible aujourd'hui de discerner que cette tour carrée, au toit presque plat en bâtière, élevée sur le côté 'droit du chœur, est percée à son unique étage de fenêtres jumelées au cintre surbaissé. ![]() La façade, simple mur à pignon, est ajourée au centre, d'une fenêtre sans ornements. Au-dessous, s'ouvre-un portail décoré de trois tores, dont l'un descend jusqu'au seuil formant pied droit. Un mince cordon sculpté encadre le cintre. ![]() Des colonnes montant du sol et portant une corniche à modillons encadrent et soutiennent l'abside demi-circulaire dont les murs exhaussés abritent une chambre de refuge au Nord. Au Midi, se voient encore extérieurement d'anciennes fenêtres romanes haut placées et murées. ![]() A l'intérieur, le rectangle de la nef est couvert d'une charpente. ![]() ![]() Un arc triomphal, qui ne manque pas d'élégance, tend son cintre en tiers-point entre deux colonnes engagées, ![]() ![]() à chapiteaux frustes. ![]() ![]() ![]() Le choeur, surélevé de trois marches, est voûté en pierre. L'abside plus étroite fermée en cul-de-four, prend jour par trois fenêtres en plein cintre dont une, l'axiale, est ornée de colonnettes d'angle. Il semble qu'un ossuaire existe sous l'abside. ![]() Remarquer dans le cimetière, la tombe d'un chevalier de Malte. L'église de Taillant, dédiée à la Sainte Vierge (Assomption), encore entourée de son petit cimetière herbeux qui presse ses tombes autour d'elle, au point d'encombrer la porte d'entrée, est, avec ses vieilles murailles, sa verdure envahissante, son étroit chemin d'accès bordé de buissons et de pierres moussues, le type même de « l'église de campagne ». Simple et pourtant pittoresque, modeste, mais que son charme mélancolique, rend attachante et profondément évocatrice. ![]() ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________ AD Décembre 2023 |