L'église romane de Saint-ESTÈPHE (16) Photos
de wikipédia que je soutiens Commune du Canton d'Angoulême (à 17 kms au Sud-Ouest d'Angoulême et à 21 kms au Nord-Est de Barbezieux) ![]() ![]() L'église de Saint-Estèphe, en Charente, possède un des beaux clochers de la région Est de la Saintonge. Placé sous le patronage de saint Étienne, cet édifice a été classé aux Monuments Historiques en 1923. Il est remarquable par sa flèche romane du XIIe siècle, élégante masse de pierre qui, dressée sur une souche carrée à deux étages, se termine par une longue pointe conique à écailles imbriquées. L'étage inférieur est garni sur ses faces de quatre baies généralement aveugles dont les cintres s'appuient sur des pilastres carrés. Une des baies ouvertes à l'Est, a son cintre trilobé. Le deuxième étage légèrement en retrait présente sur chacun de ses côtés deux beaux arcs accolés encadrant deux fenêtres jumelées avec colonnes et petit oculus central. La terrasse qui porte la flèche était vraisemblablement chargée autrefois de petits clochetons d'angle, qui, détruits, n'ont pas été rétablis, ce qui est assez exeptionnel dans la région d'Angoulême. L'église de Saint-Estèphe a beaucoup souffert au cours des siècles. Elle servit maintes fois de forteresse et porte encore de nombreuses et très apparentes traces de ses anciennes défenses. ![]() Les murs surhaussés de la nef ont abrité une grande salle de refuge et la tour d'escalier conduisant au clocher, qui s'élève côté Nord où elle voisine avec des fenêtres particulièrement étroites, est percée, en plus de ses meurtrières, de trous hâtivement pratiqués à différentes hauteurs permettant de surveiller toutes les directions. La façade complètement restaurée, petite et resserrée entre deux contre-, forts, ne présente qu'une porte et une fenêtre sans ornementation. Le chevet carré, refait au XVme siècle, a cependant conservé à l'Orient et sur les côtés des corniches à modillons sculptés. ![]() A l'intérieur se développent quatre travées sous voûtes de pierre. Des pilastres plats jalonnent les murs renforcés par de grands arcs latéraux brisés. Un arc en plein cintre a été ajouté au XVIe siècle, au milieu de la nef, pour en consolider la voûte où l'absence de doubleaux, remarquable en elle-même, avait été jugée préjudiciable à l'édifice au moment des guerres de Religion. Sur le faux carré s'étend une coupole dont les trompes reposent sur quatre massifs de pilastres et de colonnes à chapiteaux ornés de feuillages simples. Le chevet occupe une grande travée. Les grosses nervures de sa voûte se croisent sur une clé à écusson et retombent aux angles sur des chapiteaux à larges feuilles de lierre. ______________________ Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de la SAINTONGE (livre IV épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission ________________ AD Nov. 2023 |
FIN rev sept 2011/mepage 2015/2019