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L'église romane de Sainte-RADEGONDE (17) en Saintonge
Le nom de cette paroisse rappelle Radégonde, femme de Clotaire 1ier qui, voulant faire rompre son mariage, s'enfuit vers le midi de la France. Une légende locale prétend qu'elle vécut un certain temps dans une grotte creusée par la mer dans les anciennes falaises qui avoisinent le village et qui étaient alors battues par les flots. Cette grotte est encore désignée dans la région sous le nom de « chambre de la reine ». Radégonde finit ses jours à Poitiers dans une Abbaye qu'elle avait fait construire et où elle fut inhumée.  Divers édifices ont dû se succéder à l'emplacement occupé par l'actuel, qui nous apparaît aujourd'hui constitué par deux constructions d'âges différents accolées bout à bout. La partie Ouest, est, avec la façade, la plus ancienne. Il ne serait pas impossible que ses murs latéraux soient antérieurs au XIIe siècle.  Ils sont construits en moellons et les fenêtres romanes ont un aspect très archaïque. Etroites, percées très haut, elles ont leurs cintres taillés dans une seule pierre.  De grandes dents de scie ornent l'arc de la porte romane ; mais cette porte a été remaniée au XVe siècle et son arc intérieur refait avec une ornementation de moulures et de colonnettes gothiques.  Entre le portail et le pignon et deux corniches à modillons frustes d'une exécution assez grossière, s'ouvre une fenêtre en plein cintre.  La nef à plafond de plâtre (tillis maintenant), simple rectangle sans saillies (sauf un vestige de colonne engagée) prend jour par huit fenêtres ébrasées et se prolonge jusqu'à un mur droit percé d'une ouverture en tiers-point.  Ce mur dépasse la toiture et porte un pignon campanile à deux baies. Deux fenêtres tréflées éclairent le chevet rectangulaire voûté en ogive, qui a remplacé au XVe siècle, une abside demi-circulaire et un probable clocher roman. Une clé de voûte ornée de quatre têtes d'ange est à remarquer, ainsi que deux consoles à personnages et un fruste bénitier. Deux contreforts d'angle butent les murs à l'extérieur, qui ont conservé traces d'une corniche à modillons dont quelques-uns sont travaillés. Sur le glacis du contrefort Sud, à son intercession avec l'angle du mur, un sujet symbolique paraissant avoir quelque ressemblance avec celui des Gonds, se détache en relief, mais des racines de lierre le recouvre en grande partie et empêchent de le distinguer. ______________________ Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de la SAINTONGE (livre 2 épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission ________________ 
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