L'église de SAINT-SULPICE de ROYAN (17)
SAINT-SULPICE-DE-ROYAN ![]() La belle église de Saint-Sulpice n'a conservé de son origine que sa nef et son clocher, celui-ci représentant la partie la plus ancienne et la plus intéressante de l'édifice. Tout le reste, transept et chevet, a été abattu au cours des guerres de religions. Aujourd'hui il n'existe plus de transept et une construction moderne, demi-circulaire, mais sans style a remplacé l'abside romane. Le cimetière qui s'étendait autour de l'église a disparu. ![]() Façade et clocher accusent, l'un la fin du XIe siècle, l'autre le début du XIIe. ![]() La façade, d'un joli dessin, s'inscrit entre des doubles colonnes d'angle. Elle comprend essentiellement un large portail, deux fausses portes et une haute fenêtre. Portail et portes séparés par des colonnes semblables à celles des angles. Grosses en bas, avec à hauteur des pieds-droits, un volumineux chapiteau sur lequel s'élèvent deux colonnes plus petites accouplées qui montent jusqu'au premier étage et portent une corniche. Le portail compte cinq voussures légèrement brisées, ![]() ![]() les baies aveugles, deux, toutes ornées de tores et accompagnées d'un cordon de palmettes. Les pieds-droits, courts et très ébrasés, sont garnis de nombreuses colonnes dont les chapiteaux forment un bandeau presqu'ininterrompu. Ils sont peu décorés mais sur les tailloirs se répètent les motifs des cordons. Une haute fenêtre en plein cintre et à longues colonnettes occupe le centre de la vaste surface du premier étage surmontée, sans séparation, par un pignon obtus. ![]() De hautes fenêtres à lancette et à cintres en tiers-point percent les murs latéraux de la nef. Le clocher, belle tour carrée à deux étages et à toit presque plat, se dresse sur une souche dont les flancs montrent encore les arcs des baies d'accès aux anciens bras du transept. Le premier étage, dénué d'ouvertures, a ses faces garnies d'une haute galerie à cinq arcs en plein cintre, rehaussés de pointes de diamant et appuyés sur des chapiteaux travaillés. Le tout repose sur une fine corniche à modillons dont le chanfrein s'orne d'une suite de petits cylindres creux verticaux. Le deuxième étage, postérieur et de moindre hauteur, s'appuie également sur une élégante corniche. Ses faces Sud et Est sont percées l'une et l'autre de deux fenêtres voisines dont les cintres garnis de tores retombent sur de fines colonnettes à chapiteaux. La face Nord a aussi deux fenêtres, mais sans décoration ; la face Ouest n'en a plus qu'une. ![]() ![]() A l'intérieur, les nervures ogivales d'une nef à deux travées s'appuient sur des groupes de chapiteaux à volutes. L'un de ceux-ci est assez particulier ; les deux feuilles très découpées de la corbeille larges à la base, se terminent en pointes effilées qui entourent une boule creusée de petits sillons formant ainsi des cabochons. ![]() Sous le clocher, une coupole sur trompes s'appuie sur quatre massifs de fortes colonnes dont les chapiteaux, toujours à volutes mais celles-ci à peine ébauchées, sont nus ou simplement creusés de sillons circulaires. Le clocher et la nef ont été inscrits aux Monuments Historiques, le 22 octobre 1913. Fresque mur Nord du choeur. ![]() Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________
AD nov 2023 |