L'église romane de

Saint-SAUVEUR d'AUNIS (17)




Photos de Michel CARON, Pierre BASTIEN et du Ministère de la Culture


Commune du Canton de BURIE (à 9 kilomètres au Sud-Ouest de Burie et à 12 kilomètres de Saintes)

SAINT-SAUVEUR d'AUNIS



 Le comte de Poitiers et duc d’Aquitaine, en 979,  fait dons des lieux avec ces terres à l'abbaye de Nouaillé en Poitou.
 Nouaillé, pour exploiter ce grand domaine y fonde un prieuré. Un clerc lui donnera en 1077 des vignes, un pré et un cellier qu’il possède dans le village de Saint-Sauveur.  En 1118, sera dit de ce village, qu’il s’appelle Saint-Sauveur en Aunis. Mais pendant longtemps, le village prendra plusieurs noms, Saint-Sauveur près de Nuaillé, Saint-Sauveur de Nouaillé, Saint-Sauveur de Noaillé … Le registre paroissial mentionne un mariage célébré dans la paroisse de Saint-Sauveur de Nouaillé en 1667. En 1720 une dispute oppose le prieuré de Saint-Sauveur de Noaillé au Seigneur de Nouaillé à propos des droits seigneuriaux à percevoir dans le village. Les archives municipales montrent que le nom Saint-Sauveur de Nuaillé s’imposera dans le courant du XIXe siècle. En 1937, le Conseil Municipal considère que le nom de la commune a de nombreuses erreurs dans les correspondances et que cela sème la confusion avec la commune limitrophe de Nuaillé. Il décide que le nom de la commune soit changé en celui de Saint-Sauveur d’Aunis. Ce vœu est exaucé par un décret du 21 novembre 1937. Ainsi le village reprend son nom d’origine.


 
L' église paroissiale, faisait autrefois partie d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Nuaillé.
L'é
glise de la Transfiguration de Saint Sauveur d’Aunis a été classée Monument Historique le 27 février 1925.



Elle est l'un des rares édifices de l'architecture religieuse des XI et XIIe siècles à avoir survécu, en Aunis, aux guerres de religion.
Construite d'après le plan latin,

 
 

avec transept

  
 
et bas-côtés,



abside et absidioles,
elle n'a presque rien conservé extérieurement de son apparence primitive.
Les murs ont été surélevés, des contreforts ont été édifiés pour contrebuter la poussée des doubleaux.




 L'ancien clocher a disparu pour faire place à un autre de forme et de construction plus modernes.

 



 L'intérieur au contraire est majoritairement bien conservé.



 La croisée du transept est couverte par une coupole octogonale à pans accusés, portée, en guise de pendentifs, par des trompes semi-coniques qui viennent racheter le plan carré de la partie inférieure.



 Les colonnes qui soutiennent les doubleaux, présentent des chapiteaux sculptés (animaux fantastiques, lion, feuillages...).

 

   

   

 Les anciennes voûtes de la nef et des bas-côtés n'existent plus. Seuls leurs doubleaux ont subsisté, avec les colonnes et les chapiteaux les supportant. Les voûtes de la dernière travée de chacun des bas-côtés, voûtes d'arêtes très surbaissées, avec nervures, sont d'une époque un peu postérieure aux autres parties de la construction.

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Sources diverses glanées sur la toile  ________________


"Faisons parler quelques chapiteaux de Saint-SAUVEUR d'AUNIS

Un léonin _ symbole des vices _ , une boule dans sa mâchoire présente des feuilles creuses
Trois feuilles creuses avec des liens en "X"
Au centre du chapiteau : le vieil-Homme
A gauche une âme ( personnage nu dans les nuages) ses mains _ actions_ se cramponnent à sa chevelure, son unique attribut.
Ses jambes chaussées de souliers pointus
sont dans une position pour le moins inhabituelle ?
Probablement le même personnage, vêtu et coiffé, _ donc ici-bas _ assis, lit un livre.
A sa droite sa chevelure forme une magnifique boucle enfermant deux pommes de pin.
Les mots en gras renvoient au glossaire


Voilà les chapiteaux  parlent...  mais c'est pas très clair !


AD nov 2023


 

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