|
L'église romane de Saint-SAUVANT (17) en Saintonge  Cette église paroissiale, dédiée a Saint Sylvain, date du XIIe siècle. Elle a été classée Monument Historique (avec la tour voisine) le 24 Octobre 1914.  La haute nef de cet édifice, son massif clocher flanqué a quelques mètres à l'Ouest d'une tour du Moyen Age a larges créneaux, les toits rouges d'un village dévalant a flanc de coteau, la vieille porte fortifiée qui sépare l'ancien cimetière entourant l'église d'une ruelle montueuse et ravinée forment un ensemble curieux et des plus pittoresque. L'église elle-même « bâtie sur un talon de galoche » a une allure de forteresse bien qu'elle ne présente de traces de fortifications que sur sa tour d'escalier.  Son portail est percé a l'étroit entre deux énormes contreforts appliqués sur la façade. Un appentis appuyé aux faces internes des contreforts le recouvre et forme porche. La baie unique de ce portail (en dehors duquel il n'existe pas d'ornements) est a trois voussures en plein-cintre. La première est ornée d'entrelacs, la deuxième de courts bâtonnets en croix rappelant ceux de l'église Saint-Gilles a Pons et la troisième de larges feuilles simplement posées sur chaque claveau. Un cordon de pointes de diamant entoure le tout.   Les deux colonnes encadrant l'entrée sont surmontées de chapiteaux bien fouillés.  Le clocher est une grosse tour carrée divisée en trois étages. Le premier est orné sur chaque face de trois baies aveugles en plein-cintre appuyé sur des colonnettes. Les deux autres de peu d'élévation ont leurs faces percées de deux fenêtres sans ornementation écartées au deuxième et rapprochées au troisième. Une corniche a modillons porte le toit.  Sur l'abside demi-circulaire se voient les traces des nombreux et profonds remaniements qu'elle eut a subir. Au-dessus de grandes fenêtres romanes existent encore des vestiges d'arcatures à différentes hauteurs et une corniche a modillons.  La nef compte trois travées. Elle est remarquable par l'élévation de ses voûtes résultant d'une hauteur inusitée des pilastres et des colonnes, lesquelles, notamment celles du choeur, sont montées sur des appuis mesurant 1 m. 50 et plus. Cette élévation est encore accentuée par une montée très sensible du sol de la porte vers l'autel et par les quatre marches du sanctuaire. Cette disposition doit être le résultat d'une profonde modification dans l'aménagement interne de cette partie de l'édifice. Des pilastres presque carrés supportent des doubleaux à section rectangulaire séparent les travées de la nef couverte en berceau largement brisé. Les fenêtres sont romanes. Dans la troisième travée s'ouvrent à droite et à gauche deux grandes baies en plein-cintre donnant accès a des chapelles qui forment transept. Chaque croisillon est doté d'une absidiole. Voûtes en berceau sur le tout.  La chapelle de droite est en outre éclairée par une fenêtre flamboyante à un meneau. La quatrième travée porte le clocher. Elle est séparée de la précédente par deux arcs accolés offrant cette particularité de n'être ni du même diamètre, ni dans le même axe. L'un de ces arcs s'appuie sur des consoles, l'autre sur des demi-colonnes. Le carré est recouvert d'une coupole sur pendentifs à grand trou à cloches. Autour de la base de cette coupole court un cordon à pointes de diamant. Le choeur voûté comme les autres travées, séparé de l'abside par un arc sur colonnes à chapiteaux et l'abside fermée en cul-de-four sont éclairés par cinq fenêtres avec colonnettes d'angles. Une crypte ossuaire a dû exister sous le clocher. Ch. Dangibaud en signale l'existence mais sans préciser son emplacement. La montée du sol en direction du chevet est peut-être une conséquence de la disparition de cet ossuaire.  Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________
AD nov 2023 |
