L'église de St-MARTIAL sur le NÉ (17)
SAINT-MARTIAL-SUR-LE-NÉ Commune du Canton d'ARCHIAC (à 8 kms au Nord-Ouest d'Archiac et à 17 kms au Nord de Jonzac) Cette commune, autrefois Saint-Martial-de-Cogulet, puis de Coculet (d'un mot latin qui signifie amas de ruines) s'appelle officiellement depuis le 23 Novembre 1937 : Saint-Martial-sur-le-Né. ![]() Le Né, jolie petite rivière, aux paysages d'eau particulièrement vantés, borde en effet son territoire à 2 kms vers le Nord. ![]() L'église est du XIIe siècle, mais a beaucoup souffert au cours des guerres du Moyen Age. Toutes ses parties ont été plus ou moins rebâties et modifiées. Le clocher par exemple est, par suite de ses réparations, différent d'aspect suivant qu'il est vu d'un côté ou de l'autre. Sa tour carrée, courte et massive n'a d'à peu près intacte que sa face Nord percée en bas d'une fenêtre tréflée à un meneau surmontée d'une petite ouverture à quatre lobes. Les côtés Ouest et Est, reconstruits en même temps que la nef abattue, n'ont plus que des petites ouvertures sans style. Le côté Sud remanié aussi semble n'avoir conservé que ses angles et sa souche avec une fenêtre semblable à sa vis-à-vis du Nord. ![]() ![]() La nef était autrefois plus haute, couverte d'un plafond cintré. Elle est éclairée à gauche par des fenêtres en arc brisé et ses deux travées communiquent à droite, par de grandes baies, avec des chapelles formant collatéral. ![]() Les quatre grosses nervures de la voûte du chœur retombent sur des colonnes à chapiteaux nus adossés à des pilastres. L'abside carrée, voûtée aussi en ogive avec formerets, appuie les siennes sur des culs-de-lampe bizarrement ornés. Sur l'un d'eux trois agneaux semblent téter un animal ayant la forme d'un gros rat et qui tient un objet paraissant être une quenouille. Il s'agit là vraisemblablement du rappel d'une légende locale qu'il serait intéressant de connaître. Le portail à colonnettes, presqu'à moitié enterré, est à trois voussures bordées de tores et d'un cordon d'oves. Un contrefort du chevet (chevet encore surmonté de ses fenêtres de guet) est percé d'une niche Renaissance. Des peintures murales ont été découvertes dans cette église, en 1886, de chaque côté de la fenêtre axiale. Frustes et déjà à peine visibles à cette époque, elles ont complètement disparu. Non loin, à Petit-Juillac, autrefois paroisse, existait une église, qui fut démolie en 1806. ______________________ Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de la SAINTONGE (livre V épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission ________________ AD Nov. 2023 |