L'église
de SALLES-lès-AULNAY
commune d'AULNAY (17)
Texte intégral de Charles CONNOUË
Photos de Alain DELIQUET et de Michel CARON

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Commune du Canton d'AULNAY (à l km à l'Est d'Aulnay et à 20 kms de Saint-Jean-d'Angély)
8 mars 1962 : Salles devient Salles-lès-Aulnay.
1 janvier 1973 : Salles-lès-Aulnay est rattachée à Aulnay (fusion simple).
SALLES-LÈS-AULNAY
L'église romane de Salles-lés- Aulnay,
dédiée à la Vierge sous le titre de la
Nativité, est classée Monument Historique ainsi que sa
cuve baptismale.

Son chevet demi-circulaire est des plus intéressants.
Extérieurement, il rappelle _ sans en avoir l'ampleur —
celui d'Aulnay. Même entablement formé d'une suite de
petites arcatures, où apparaissent de ci de là, sous les
intrados, des petites têtes humaines.

La façade beaucoup plus simple se compose essentiellement d'un
mur plat, terminé par un pignon à ressauts percé
de deux larges baies campaniles et d'un portail à deux voussures
en plein cintre complétées par un cordon ouvragé.

Le tout repose sur deux petites colonnes à chapiteaux
historiés dont les forts tailloirs travaillés se
prolongent en bandeau jusqu'aux murs latéraux.
La grande voussure a chacun de ses claveaux garni de trois losanges
gaufrés de grandeurs décroissantes, et la plus petite de
deux rangs de marguerites rondes. Le cordon d'accompagnement a
été martelé. Un arc à pointes de diamant
complète les baies du campanile.

La nef en forme de rectangle régulier et couverte d'une
charpente, prend jour par quatre fenêtres en plein cintre sans
décoration. À droite, se remarque un enfeu. Près
du chœur, une baie basse en arc brisé donne accès
à

une chapelle seigneuriale du XVe siècle, carrée et
voûtée sur ogives avec formerets. Les nervures
prismatiques retombent sur des consoles à personnages. Deux
fenêtres à un meneau l'éclairent.

Trois grosses colonnes appuyées à un mur de refendt et
reliées par un cintre à double rouleau séparent la
nef du chœur voûté en berceau.

Griffons, oiseaux, et sujets humains se détachent avec
vigueur sur les gros chapiteaux qui, quoique bien traités
demeurent lourds et rudes.
Ceux de l'arc encadrant l'entrée de l'abside, ont une
décoration semblable. Mêmes qualités, et
mêmes défauts.
L'abside sous cul-de-four, très petite, est
éclairée par deux fenêtres dont une axiale. Le
chœur, par deux seulement.

La cuve baptismale, classée, semble remonter à une haute
antiquité. Sa décoration, à peine
ébauchée, se compose de quelques gauches dessins
géométriques au trait garnissant les faces et d'une
petite colonne à peine saillante à chaque angle.
De nombreuses dalles funéraires ou débris de dalles recouvrent le sol.
En 1852, on a découvert dans le glacis de la fenêtre
centrale du chevet, une petite cachette où se trouvaient des
ossements. Rien n'en indiquait la provenance. Ils furent remis en
place. On suppose qu'il s'agissait des reliques d'un certain Saint
Juste, qu'un vicomte d'Aulnay aurait rapportées aux temps des
croisades. Elles auraient été cachées, où
elles étaient, au moment des guerres de religions.
____________________Fin du texte de Charles
CONNOUË
Les
églises de SAINTONGE
livre II épuisé
édition:
R.DELAVAUD (Saintes)
avec leur aimable
permission._______________________________
"Faisons
parler les chapiteaux de SALLES-lès-AULNAY..."
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Sous un tailloir en rinceaux
Avec une chevelure serpentiforme
une barbe et des moustaches
Une âme de "Vieil-Homme"
qui pensait avoir gagné ses ailes
pour aller au ciel
et découvre qu'il n'en est rien ! |
Dans le tailloir en faux entrelacs on peut voir les
pseudo-fleur-de-lys dirigées vers le sol
dans des boucles symbolisant l'addiction
L'âme est encore bien trop animale
Elle est toujours quadrupède
mais pour conquérir ailes et tête de volatile
et s'alléger pour aller au ciel
elle doit vaincre son vice
matérialisé par la feuille creuse tournée vers le sol aux extrémité des queues |
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Telle est la feuille de route de ce vieil-homme
est le thème de ce premier chapiteau;
Le bouquet derrière le quadrupède est un message floral:
les pointes lancéolées doivent être orientées vers le ciel
et non vers le sol comme sur le pseudo-volatile à sa gauche
Il doit sublimer sa libido ! |
Le tailloir montre les pointes lancéolées orientées vers le sol en "X"
juste au dessus des pseudo-volatiles à gueules diaboliques
Le sculpteur insiste au départ de ce deuxième chapiteau:
Terminé avec ta libido ! |
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Il faut chanter les psaumes
pour vaincre le serpent qui t'habite.
(voyez la queue du volatile) |
Sinon ton âme se fera dévorer par ton vice
et ta marche vers le ciel (la jambe démesurée)
sera compromise.
Message sous un tailloir plein de motifs carrés pour indiquer
la mort spirituelle...
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Les mots en gras renvoient au glossaire sur ce site
Voilà
les chapiteaux ont
bien parlé ...
et si les sculptures vous ont mis en haleine, allez visiter la basilique d'AULNAY et
Saint-Mandé sur Brédoire et Saint-Pierre de l'île et...
AD Decembre 2023
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