L' ÉGLISE  de RÉAUX (17)
en SAINTONGE


Texte intégral de Charles CONNOUË
Photos de Michel CARON, wikipédia  que je soutiens et du Ministère de la Culture.


RÉAUX




Commune du Canton de JONZAC (à 6 kms au Nord-Est de Jonzac)



L'important édifice qu'est l'église de Réaux possède une belle façade et un élégant clocher qui permettent de le classer parmi les monuments intéressants du Sud de la Saintonge. Il a d'ailleurs été inscrit à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1935.
Construite vers la fin du XIIe siècle et dédiée à saint Vincent, cette église a perdu au cours de la guerre de cent ans, son chevet demi-circulaire et son ancienne couverture. Au début du XVe siècle, ses voûtes furent rétablies et un chevet plat remplaça celui incendié.
Le clocher carré, couvert d'une toiture pyramidale en ardoise, dresse son unique étage sur un étroit bandeau de damiers qui termine la souche ancienne. Chacun de ses angles est renforcé par deux colonnes qui avec, une troisième semblable au milieu de chaque face, supporte une corniche à modillons. Les huit aires ainsi créées, deux par côté, sont entièrement occupées par de grandes fenêtres en plein cintre a deux voussures et trois colon-nettes rondes. Un cordon à pointes de diamant court autour des cintres.



La façade à pignon, étayée par deux puissants contreforts posés de biais sur les angles, comprend au rez-de-chaussée, un portail au cintre légèrement brisé avec moulures et pointes de diamant, qui a remplacé une porte romane, et deux baies aveugles d'origine. Celles-ci ont des cintres ornés, à gauche de rangées de disques et à droite de dents de scie, sous un gros cordon formé d'un câble torsadé.



Au premier étage, sans séparation avec le rez-de-chaussée, dans un simple évidement du mur, huit colonnettes courtes à gros chapiteaux travaillés portent une galerie à sept arcs. La baie centrale seule est percée. Au-dessus une longue corniche à modillons variés va d'un contrefort à l'autre. Des fenêtres de différents styles percent les murs de la nef et du chevet. A l'orient, un grand fenestrage a été muré. Au Sud, se voient encore les traces d'une porte seigneuriale de style ogival.



Deux grandes travées, voûtées sur croisées d'ogives et formerets, occupent la nef. Les nervures vont se perdre sur des colonnes près desquelles s'aperçoivent des traces de litre.



Le faux carré est couvert d'une coupole sur pendentifs. A droite une chapelle forme amorce de transept.
Le chevet comprend, deux grandes travées aux voûtes semblables à celles de la nef, mais ici les colonnes ont des chapiteaux courts ornés de feuillages et d'écussons.
Un vaste rétable du XVIIIe siècle avec colonnes torses, statues de saint Vincent et de saint Paul, bouquets de fleurs, le tout en plein bois, garnit entièrement l'abside qui prend jour à droite par une grande fenêtre flamboyante à un meneau.
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La paroisse de Réaux est traversée par le Trèfle, qui s'y divise en plusieurs bras et « musant dans l'enchevêtrement de racines d'aubiers », y crée une suite de paysages qualifiés par DYVORNE « d'idylliques et d'enchanteurs ».
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Non loin, vers le Sud, au hameau de l'hôpital, existent encore quelques vestige d'une chapelle du XIIe siècle; porte en arc brisé et triplet au chevet plat.

HOPITEAU


____________________Fin du texte de Charles CONNOUË 

Les églises de SAINTONGE
livre V épuisé

édition: R.DELAVAUD (Saintes)

avec leur aimable permission._______________________________


A.D. Nov. 2023

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