L'église
romane de MOULONS (17)
Texte
intégral de
Charles CONNOUË
Photos ex wikipédia que je soutiens
et Ministère de la Culture et d'internet.
MOULONS
Commune de
POMMIERS-MOULONS du Canton de MONTENDRE (à 9 kms au Nord-Est de
Montendre et à 17 kms au Sud-Est de Jonzac)

Photo Eric Coll
Cette église ruinée pendant les
guerres de Cent ans et de religion et reconstruite sans beaucoup d'art
dès le XVe siècle, se dresse isolée en pleine
campagne près de son cimetière et loin du village.
De sa construction à l'époque romane, elle a heureusement
conservé quelques beaux vestiges, que des restaurations
récentes ont mis en valeur.
C'est ainsi que sur le côté Nord du chevet a
substitué une curieuse composition architecturale du XIIe
siècle. Deux grands arcs en plein cintre appuyés sur des
pilastres ont chacun leur voussure unique accompagnée d'une
archivolte à grosses tètes de clou, garnie de deux
rangées de dents arrondies, opposées et
séparées par un boudin continu. Chaque dent de la
rangée supérieure est ornée d'une feuille.
Au-dessus deux fenêtres romanes à colonnettes sont
séparées par une colonne décapitée montant
du sol. A côté, vers la droite, une porte du XIIIe
siècle à cintre brisé a été
murée.
Cette arcature et cette porte appartenaient à un ensemble de
constructions antérieures disparues depuis fort longtemps et
dont rien ne permet de rétablir le plan; tout le reste de
l'édifice, sauf la base d'une ancienne tour d'escalier, a
été, en effet reconstruit. Il est simplement
avéré que l'église était autrefois plus
longue vers l'orient.
Le chevet actuel est percé d'une fenêtre cintrée et les murs latéraux d'ouvertures diverses.

La façade, surmontée d'un pignon à baie campanile, a une porte ogivale à gorges et moulures.
A l'intérieur, les travées de la nef, sous tillis sont
séparées par des groupes de colonnes à chapiteaux courts à gros feuillages
et de fines colonnettes à minuscules chapiteaux. Des traces
d'arcs brisés à bordure amortie en tore, se
voient encore sur les murs latéraux. La travée du
chevet est voûtée en ogive. Les nervures se croisent sur
une belle clé montrant un écusson à trois fleurs
de lis tenu par des anges semblant descendre du ciel. Le mur Nord a
conservé deux fenêtres à colonnettes.

Sur le mur derrière l'autel des peintures anciennes ont
été récemment mise à jour. A droite, dans
un losange inscrit dans un carré, un Christ assis et
bénissant tient dans sa main le globe du monde. Dans les angles
les symboles des quatre évangélistes. A gauche, trois
personnages : un saint Michel terrassant le dragon et debout saint
Crépin et saint Crépinien, ayant chacun en main un outil
de cordonnier.
La cloche, datée de 1690, est inscrite au Mobilier Historique.
L'église est placée sous le vocable de saint Etienne (Invention).
De nombreuses tombes antiques ont été mises à jour
au siècle dernier autour de l'édifice. On pense qu'il
s'agissait d'un cimetière mérovingien entourant une
église du Ve siècle.
____________________Fin du texte de Charles
CONNOUË
Les
églises de SAINTONGE
livre V épuisé
édition:
R.DELAVAUD (Saintes)
avec leur aimable
permission._______________________________
A.D. 2023
|