L'église
romane de LOUZIGNAC (17)
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de wikipédia, du Ministère de la Culture et d'internet. LOUZIGNAC Commune du Canton de MATHA (à 8 kms an Sud-Est de Matha et à 27 kms de Saint-Jean-d'Angély) L'église de Louzignac n'offrirait qu'un intérêt relatif si elle ne présentait un bel exemple de monument religieux transformé au Moyen Age, non pas en véritable forteresse, comme plusieurs dans la région, mais en solide lieu de refuge bien défendu. ![]() Sur une voûte de nef particulièrement basse, mais solide, refaite au XIVè siècle, ont été élevés des murs de moellons terminés en avant par un pignon aveugle et en arrière par un autre pignon, mais campanile, cette fois, posé sur l'arc séparant la nef du chevet. Derrière ce dernier pignon court un cheminement qui fait communiquer la vaste salle ainsi créée avec une petite chambre ménagée côté Nord, sur le sommet d'un gros contrefort plein et côté Sud avec une tour renfermant l'escalier à vis accédant à ladite salle. La petite chambre côté Nord a chacun de ses murs percé d'une archère, la grande de fenêtres de guet. Il est possible que le pignon campanile et ses proches dépendances aient succédé à un ancien clocher abattu au cours de la guerre de Cent ans. ![]() Le portail de l'église de Louzignac compte trois voussures peu ornées. La première est arrondie en tore ; les deuxième et troisième ont les angles de chaque claveau amortis en croix de Saint-André, motif simple mais très décoratif. Des petits chapiteaux à feuillage terminent les colonnes mutilées des pieds droits. Un cordon sculpté complète, la grande voussure. Au-dessus du portail une étroite fenêtre romane troue la façade. L'arc de son cintre se prolonge jusqu'aux contreforts d'angle. Quatre demi-colonnes sans chapiteaux consolident la petite abside demi-circulaire. ![]() L'intérieur, particulièrement archaïque, fait penser à une crypte. La nef n'avait pas cet aspect à son origine qui est peut-être antérieure au XIIè siècle. Les voûtes en ogive des trois travées s'appuient sur de fortes nervures toriques se croisant sur des clés (l'une est ornée de l'agneau pascal). Entre les travées se tendent des arcs surbaissés formés également d'un gros tore qui vient prendre appui sur l'imposte de massifs formés de cinq frustes colonnes surmontées de petits embryons de chapiteaux. Deux saillants renforcés de demi-colonnes romanes à chapiteaux de feuillage peu accusé terminent la nef. Ces chapiteaux dépassent la voûte actuelle et portent encore l'amorce d'arcs en plein cintre. Les fenêtres de la nef sont petites et très ébrasées. Le chœur avec deux fenêtres murées et l'abside plafonnée d'un tillis, ne reçoivent de lumière que par les deux petites fenêtres romanes de l'abside. Cette église est dédiée à la Sainte Vierge (sous le titre de l'assomption). ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________ |