L'église romane de JUILLAC le COQ (16) Texte intégral de Charles CONNOUËPhotos de Wikipédia que je soutiens du Ministère de la Culture et d'internet JUILLAC-LE-COQ Commune du Canton de SEGONZAC, Arrondissement de COGNAC (à 5 kms au Sud-Ouest de Segonzac et à l4 kms au Sud de Cognac) Juillac-le-Coq, « Nombril du pays du cognac », centre géographique de cette « Terre Sacrée » où s'élaborent les eaux-de-vie de Grande Champagne, est un coquet village bâti dans une pittoresque région. Il offre à ses visiteurs, en dehors de ses chais, une église et d'intéressantes curiosités, son « Terrier » par exemple et encore deux très belles portes fortifiées, dont une avoisine l'église et a fait partie avec elle de l'ancien système de défense du village. ![]() L'église, autrefois du diocèse de Saintes, est un important édifice du XIIè siècle, restauré par la suite. Sa façade notamment a été remontée, mais dans le style roman. Elle comprend aujourd'hui une porte et une fenêtre en plein cintre, chacune à deux voussures ornées de motifs géométriques. Son côté Nord s'appuie à un mur-rempart. L'élévation Sud terminée par une corniche à modillons simples a été, au XVIè siècle percée d'une porte renaissance. Sur le transept voisin se lit la date de 1595. Les murs exhaussés du chevet carré ont abrité une salle de refuge. Le clocher élève ses deux étages sur une souche dont deux des faces sont ornées de trois baies aveugles en plein cintre sur pilastres plats. Les étages ont leurs angles amortis en colonne. Le premier est garni sur chacun de ses côtés de deux larges fenêtres romanes (une seule percée) séparées par une colonne, leurs cintres rehaussés de pointes de diamant sont garnis de motifs géométriques. Le deuxième étage, qu'une corniche sépare du premier, s'ajoure de huit fenêtres entourées de nervures. Il se termine par une corniche à modillons qui porte un toit presque plat. ![]() La nef à bas-côtés est séparée de ceux-ci par deux rangées de piliers formés de deux demi-colonnes réunies par un étroit pilastre que délimitent six travées. Les trois premiers piliers seuls sont ornés de jolis chapiteaux romans à feuillages et animaux. D'Ouest en Est, posée sur ces piliers, une arcature surmontée d'un haut mur sans saillies, mais percé de fenêtres cintrées porte une charpente apparente. Les nefs latérales, voûtées en berceau, n'ont de fenêtres en plein cintre qu'au Sud. Une coupole barlongue sur trompes couvre le carré du clocher. Deux chapelles latérales du XVè siècle éclairées par de grandes fenêtres en tiers-point forment transept. Le chevet voûté en ogive avec liernes et formerets, prend jour par de longues fenêtres cintrées ornées de tores et de très fines colonnettes à tout petits chapiteaux. Une marche de l'abside porte en gros caractères la date de 1649. Il y a lieu de remarquer dans cette église, dédiée à saint Martin, quelques jolis vitraux et une curieuse cuve baptismale, datée de 1600, dont les faces sont ornées de bizarres sculptures. Une fontaine, dite « Font-Bénie », indique d'anciennes dévotions. _____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de la SAINTONGE (livre 4 épuisé) édition: R.DELAVAUD à SAINTES ______avec leur aimable permission___________________________ |