Les ÉGLISES d'ARGENTEUIL (17)
Texte
intégral de Charles CONNOUË LES ÉGLISES D'ARGENTEUIL Commune du Canton de SAINT-JEAN-D'ANGÉLY (à 7 kms au, Nord-Est de Saint-Jean-d'Angély) Église du XIIè siècle, dédiée à Saint Vivien. Détruite pendant les guerres du Moyen Age, et reconstruite, elle a conservé des restes intéressants de décoration romane. La qualité et l'importance de quelques-uns de ces vestiges, notamment les grosses bases de colonnes de l'angle gauche de la façade et le volumineux chapiteau orné de feuillages, laissent supposer que l'ancienne construction devait être importante et fort belle. Il n'en a subsisté que le portail actuel et la fenêtre qui le surmonte. Ce portail, se compose d'un cintre à triple voussure encadré d'un cordon de pointes de diamant, porté par des colonnes à gros chapiteaux. Le grand arc est orné de marguerites et de végétaux. Les deux plus petits répètent la décoration de la porte latérale de Fenioux. On retrouve également sur cette façade (inscrite à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, le 18-2-1926), certains autres sujets de Fenioux, par exemple, les dragons opposés réunis néanmoins par la tête. On y voit aussi le « motif de Saint-Eutrope de Saintes », oiseau attaquant un quadrupède, mais ici les oiseaux ont une longue queue écailleuse. La fenêtre centrale à colonnettes est élégante et bien dessinée. A droite de la façade se voient quelques restes d'une haute niche ajoutée au XVè siècle. Le clocher est une simple construction carrée à toit presque plat sans caractère. A l'intérieur, entièrement refait, avec plafond en cintre brisé, ont été aussi conservés quelques beaux vestiges de l'époque romane ; deux fines colonnes d'angle avec chapiteaux ornés de feuillages, à l'entrée, et un arc triomphal à plusieurs rouleaux, porté par deux fortes colonnes adossées à des pilastres. Ces colonnes sont terminées à droite par deux masques de démon. Un troisième masque surmonte une colonne dans l'angle de gauche. L'abside carrée est séparée du chœur par un arc en tiers-point appuyé sur de grosses colonnes à chapiteaux. Le mur plat du chevet montre à l'orient les traces d'une fenêtre tréflée. La paroisse des Églises-d'Argenteuil était, autrefois, le siège d'une commanderie de Templiers, et possédait, du fait de son importance, plusieurs chapelles, ou églises, d'où son nom. ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de SAINTONGE (livre III épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes)______avec leur aimable permission_________________________ |
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