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L'église romane de CHERMIGNAC (17)
Texte intégral de Charles CONNOUË CHERMIGNAC Commune du Canton Sud de SAINTES (à 7 kilomètres au Sud de Saintes)  Église du XIIè siècle, commencée en roman terminée en ogival. Elle porte des traces nombreuses de constructions ou de reconstructions partielles effectuées au XIIIè et au XVIè siècles. En 1610 un chanoine de Saintes fournit les fonds pour refaire la couverture. Ses armes figurent sur une clé de voûte. Classée Monument Historique le 5 Novembre 1906 elle est dédiée à St Quentin.  Son élégant clocher attire de loin l'attention. Bien encadré par de beaux arbres, il forme avec sa tour d'escalier un agréable tableau. Sur une forte souche carrée, dressée à gauche de la nef, s'élève une jolie tour octogonale percée à son troisième étage d'une grande fenêtre sur chaque face et à l'étage supérieur plus réduit, de petites ouvertures en forme de meurtrières, le tout coiffé d'une toiture en pignon aigu à huit fuseaux. L'angle Nord de la souche est accompagné d'une tour d'escalier carrée vers le bas. cylindrique en haut et terminée par un attrayant pyramidion de pierre couvert d'écailles dentelées.  La façade épaulée aux angles par deux puissants contreforts est simplement ornée d'un large portail roman à quatre voussures en plein-cintre. Les claveaux sont nus. mais les archivoltes, récemment restaurées,  s'agrémentent de quelques sculptures d'animaux. Cette décoration a fait croire à l'existence d'un " zodiaque" qui n'a jamais existé.  La nef à trois travées est voûtée en ogive à huit branches. Les arcs viennent s'appuyer sur quatre déni-colonnes sans chapiteaux. Le mur Sud est percé de trois fenêtres romanes dépourvues d'ornements, le mur Nord de deux plus petites. Un léger étranglement de la nef, souligné par deux pilastres carrés auxquels sont adossées des colonnes engagées qui supportent un arc en tiers-point, limite la nef à l'orient. Les angles rentrants des pilastres sont garnis de colonnes plus petites terminées comme les premières par des chapiteaux à crochets.  Les bases de ces importants piliers très soignés doivent retenir l'attention. La troisième travée de la nef est percée à gauche d'une ouverture en plein-cintre donnant accès sous le clocher à un porche communiquant avec l'extérieur par une petite porte carrée. Ce porche, dont un des côtés est orné d'un double cordon et d'une petite corniche supportée par quatre modillons romans, vestiges probables d'un clocher antérieur. est recouvert à grande hauteur par une coupole sur pendentifs reposant sur des arcs en tiers-point à double ressaut. Un vaste ossuaire carré et voûté existe sous ce porche.  Le chœur et l'abside sont, comme la nef, voûtés en ogive, ce qui donne à cette église un aspect d'unité, malgré la dualité des styles qui s'y rencontrent. Le mur gauche du chœur est percé d'une grande baie en tiers-point ouvrant sur une chapelle seigneuriale voûtée elle-même en ogive. L'abside est éclairée par trois fenêtres en plein-cintre dont les arcs sont simplement ornés d'un tore. Il y a lieu de remarquer près de l'entrée une cuve baptismale octogonale ornée d'un gros écusson.  A quelques mètres du mur Nord de la nef s élève une très belle croix hosannière du XVe siècle qui a été classée Monument Historique en même temps que l'église. ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les églises de SAINTONGE (livre II épuisé) édition: R.DELAVAUD (Saintes)______avec leur aimable permission_________________________ |
