L'église romane de BREUILLET (17)

Texte intégral de Charles CONNOUË
Photos de Michel ROCHAT  et Alain DELIQUET


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Commune du Canton de ROYAN (à 7 kilomètres au Nord de Royan et à 35 kilomètres de Saintes)

BREUILLET


L'église de Breuillet a été classée Monument Historique le 9 Mai 1914.
C'est un élégant édifice daté de la fin du XIIe siècle. Il en est fait mention en 1186. Elle s'élève un peu à l'écart du village et a conservé sur son côté Nord une partie de son ancien cimetière.



Par suite de mutilations importantes elle ne présente plus aujourd'hui qu'une nef et une façade sur laquelle un ensemble de pleins-cintres de tous rayons se combinent agréablement avec les lignes droites des colonnes et des corniches. Elle est malheureusement déparée par un campanile malencontreux remplaçant le clocher détruit et deux énormes contreforts d'angles quelque peu abusifs.
Cette façade est disposée en arc-de-triomphe, comme Echillais ; mais il n'est pas certain qu'à l'origine la corniche supérieure n'ait pas été surmontée d'un pignon abattu en même temps que le chevet et les voûtes.
Des deux gros contreforts ajoutés au XVe siècle, l'un celui de gauche empiète sur la façade et en masque une bonne partie. Il porte sur une de ses faces an écusson qui rappellerait la famille de Richelieu.



Le vaste portail à quatre voussures est orné de vagues et très simples motifs géométriques rongés par les intempéries ainsi que les colonnes des pieds-droits. .Deux étroites baies aveugles l'encadrent (ou l'encadraient).
Au premier étage se déroule, appuyé sur une fine bordure, une arcature de neuf cintres peu ornés posés sur des colonnettes. Ces cintres sont inégaux. Les quatre de droite occupent autant d'espace que les cinq de gauche.



Au-dessus d'une corniche à modillons sobrement travaillés s'élève le deuxième étage. Il est occupé par trois larges baies a un seul rouleau. Celle du centre est percée d'un oculus. Des colonnes doubles montant jusqu'à la corniche la séparent de ses voisines.



Les angles de cette belle façade sont garnis de faisceaux de colonnes au nombre de trois au rez-de-chaussée, quatre au premier étage et cinq au deuxième.
Des fenêtres romanes toujours peu ornées percent les murs latéraux.
Un transept existait à l'origine. Il a été abattu en même temps que le chevet au cours de la guerre de Cent ans. Les quelques vestiges de l'abside qui ont subsisté sont aujourd'hui englobés dans les dépendances de la cure.
A l'intérieur où l'on descend par trois marches et qui ne comprend plus que l'ancienne nef. plafonnée en berceau, se développent quatre travées, séparées par des colonnes adossées à des pilastres. De grands arcs latéraux en plein-cintre vont de l'un à l'autre encadrant chacun une fenêtre très ébrasée.



Les chapiteaux peu ornés montrent de vagues feuillages avec ébauches de volutes en crochets.

Devant un mur droit fermant l'arc d'entrée sur l'ancien carré est placé l'autel dédié a Saint Vivien.

 ___________________________________________________Fin du texte de Charles CONNOUË 

Les églises de la SAINTONGE

(livre 1 épuisé)

édition: R.DELAVAUD à SAINTES 

avec leur aimable permission.____________________________

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